1ère partie : la surexploitation met en cause l’exploitation.
La surexploitation des mers des globes, est un phénomène unanimement reconnu. Sur les 17 grandes zones de pêche du monde, 9 sont en rapide déclin et 4 ne représentent plus d’intérêt commercial. L’Organisation des Nations Unies estime à 77% la proportion d’espèces de poissons impactées à différents degrés : 8% serait épuisés, 17% surexploités et 52% à leur maximum.
Depuis 1900,
la croissance démographique subie une forte évolution, la population
mondiale a augmenté de presque 4 milliards d'hommes, ce qui engendre
une forte demande de poissons, ce qui suscite l'intérèt des grandes
firmes de pêche. Ces dernières ne pouvant plus se restreindre à leurs
zones initiales, elles cherchent à augmenter leurs territoires ceci du
à la fermeture de 4 zones de pêche mondiale sur 17 et le rapide déclin de 9
de ces zones. Les petites pêcheries locales, se voient donc remplacées
par de grandes entreprises. Leurs zones de pêche sont vendues par les
pays en voie de développement, or ceux-ci préfèrent favoriser leur
économie à un quelconque intérêt écologique. Nous pouvons retrouver un
exemple de ce cas en Mauritanie : où les eaux sont très poissonneuses
et où la plus grande part des protéines consommées par la population
provient de la mer. Suite à la vente des droits de pêche par le
gouvernement mauritanien, les poissons sont vendus sur les marchés
occidentaux et ne sont plus accessibles par les consommateurs locaux.
Les nouvelles exploitations de surproduction écartent donc les petits
producteurs qui par leurs moyens non excessifs régulaient l’écosystème
local ou du moins ne le mettaient pas en danger.
La pêche est une activité maritime utilisant intensivement les
techniques acoustiques sous-marines et les navires modernes de pêche et
artisanal sont très souvent équipé de ce système appelé « sonar ». La
fonction première de ces équipements pour la pêche est de détecter les
bancs de poissons et d’aider aux opérations de capture. Cette
technologie très avancée affecte considérablement la faune maritime. Il
existe un autre développement technique qui détériore l’écosystème
marin : ces sont les « navires usines » qui sont de gigantesques
plates-formes de pêche mobile qui ont la capacité de conditionner les
poissons dès leurs captures (pêche => préparation => congelation => prêt à vendre). Jusqu’en 1982, des filets de plus de 2.5 km
existaient ce qui avait des répercutions sur l’écosystème. On constate
donc que ces avancées technologiques mettent en danger l’exploitation.
Parmi les autres facteurs menaçant l'exploitation, il existe la pêche
dite "ciblée" qui consiste à capturer une espèce précise en masse (à
l'aide des techniques acoustiques) on parle également "pêche
monospécifique".Par exemple le thon rouge qui est victime des méthodes
de pêche et de la multiplication des embarcations. Cette espèce est à
tel point menacé qu’elle pourrait totalement disparaître de la planète.
Malgré des lois et des accords diminuant la capture de cette espèce, on
estime que plus de 20000
thons rouge sont illégalement pêchés chaque année. Malheureusement, il
n’y a pas que l’espèce du thon rouge qui est menacé, car selon «
l’Europe Bleu » il y a parmi les espèces menacées d’extinction : la
morue, le hareng, la sardine, l’anchois et bien d’autres espèces de
poissons.
On constate donc que les grandes entreprises du domaine de la pêche
s'enrichissent considérablement ce qui par ailleurs leur permet de
développer une technologie de pêche avancée ce qui entraine une
exploitation massive (surexploitation) qui remet en cause
l'exploitation.